L'Avare

Harpagon, être haïssable, perfide, tortionnaire, au bord de la folie paranoïaque, est l’un des personnages les plus marquants de Molière, prêt à contrarier les projets amoureux de ses enfants pour garder sa bourse fermée.
L’Avare s’impose assez vite, pour la Cie Vol Plané, comme le meilleur écho au Malade Imaginaire : même figure centrale de folie, rapports tyranniques à la filiation, mariage forcé, abîmes et vertiges de la raison... Argan et Harpagon se contemplent l’un et l’autre, frères monstrueux, en un miroir grimaçant, celui d’une monstrueuse inhumanité.
Les quatre comédiens endossent tous les rôles dans un rythme effréné, se jouent des conventions et bousculent le texte avec énergie et tout le cynisme dont sont capables les personnages.

« Voilà où les jeunes gens sont réduits par la maudite avarice des pères ; et on s’étonne après cela que les fils souhaitent qu’ils meurent. »
L’Avare, Acte II, scène 1
Voilà ce qui arrive quand on commence à parler d’argent…